Comme l'an dernier, le salon de Genève sera dominé par la crise qui touche les marchés automobiles européens. 2012 a été une année noire avec seulement 12 millions de voitures neuves vendues, la plus mauvaise performance depuis 1995.
La dégringolade s'est poursuivie en ce début d'année. En février, les immatriculations en France ont décroché de 12,1%, celles en Italie en 17,4% et en Espagne de 9,8%.
Allemagne pas épargnée
Même l'Allemagne, premier marché d'Europe de l'Ouest, qui avait bien résisté en 2012, n'est plus épargnée: les ventes y ont baissé de 10,5% le mois dernier.
"Le marché européen est toujours aussi compliqué", a estimé lundi le directeur des ventes de Volkswagen, Christian Klingler.
Le japonais Toyota s'est aussi montré pessimiste concernant l'évolution des ventes en Europe, attendue par la plupart des analystes en recul de 3 à 5%.
Restructuration
Plusieurs constructeurs se trouvent par ailleurs engagés dans une restructuration de leurs activités en Europe, qui vise à réduire leur capacité de production et l'adapter à la nouvelle donne.
Le français PSA Peugeot Citroën compte fermer en 2014 son usine d'Aulnay, en région parisienne.
Les américains Ford et General Motors, qui ont perdu des milliards de dollars sur le continent l'an dernier, ont aussi décidé de fermer des sites, le premier en Belgique et en Grande-Bretagne, le second en Allemagne au sein de sa marque Opel.
Volkswagen s'en sort mieux, grâce à ses activités hors d'Europe et à ses douze marques, qui lui ont permis de dégager un bénéfice record en 2012 de 22 milliards d'euros. La nouvelle version de sa Golf a été élue lundi "voiture de l'année".
Mais Genève reste le rendez-vous des voitures de luxe, un segment dans lequel plusieurs nouveautés seront présentées, comme le bolide Veneno de Lamborghini.
afp/pym