![Microsoft [Thibault Camus]](https://img.rts.ch/articles/2012/image/bcy3t2-27868036.image?w=1280&h=720 "Microsoft [Thibault Camus]")
Bruxelles inflige à Microsoft une amende de 691 millions de francs
Le géant américain des logiciels Microsoft a reçu une amende de 691 millions de francs de la Commission européenne pour avoir biaisé la concurrence en matière de choix de navigateur internet.
La Commission européenne a infligé une amende de 561 millions d'euros (691 millions de francs) au géant américain des logiciels Microsoft. Elle reproche au groupe de ne pas avoir respecté ses engagements en matière de choix de navigateur pour son système d'exploitation Windows 7.
Il s'agit de la première sanction infligée par la Commission à une entreprise pour cause de non-respect de ses engagements. C'est une "infraction très grave", a indiqué mercredi le commissaire européen chargé de la concurrence, Joaquin Almunia.
Pas d'écran multichoix
Bruxelles reprochait à Microsoft de biaiser la concurrence entre navigateurs en incorporant systématiquement son propre logiciel, Internet Explorer, à Windows.
La solution consistait à proposer aux utilisateurs un écran multichoix, leur permettant de sélectionner un navigateur. Or Microsoft n'a pas intégré cet écran au Service Pack 1 de Windows entre mai 2011 et juillet 2012.
Le montant de l'amende tient compte "de la gravité et de la durée de l'infraction, de la nécessité de lui conférer un effet dissuasif", mais aussi d'une "circonstance atténuante" car Microsoft a coopéré à l'enquête. Mercredi, le groupe a reconnu "son entière responsabilité" .
ats/gchi
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Plus d'un milliard pour Intel en 2009
Le montant est loin d'égaler celui de la plus forte amende individuelle infligée par la Commission européenne pour non-respect des règles de la concurrence, qui concernait Intel en 2009.
Le numéro un mondial des microprocesseurs avait été condamné à payer 1,06 milliard d'euros.
Mais si l'on ajoute cette amende aux précédentes infligées par la Commission à Microsoft, ce montant est largement dépassé: l'entreprise avait en effet été condamnée en 2004 à payer 497 millions d'euros, puis en 2008 à 899 millions, ramenés ensuite à 860 millions, pour non respect des règles de la concurrence.