Tamedia a affiché des résultats en repli l'an dernier sous l'effet de la baisse des recettes publicitaires. Le groupe de presse zurichois a bouclé l'exercice sur un bénéfice net de 152 millions de francs, soit un recul de 15% par rapport à 2011.
Au niveau opérationnel, le résultat d'exploitation (EBIT) s'est contracté de 20,9% pour s'inscrire à 143 millions de francs, a indiqué jeudi Tamedia dans un communiqué. La marge correspondante ressort à 13,6% contre 16,2% en 2011. Quant au chiffre d'affaires, il a diminué de 5,8% pour atteindre 1,05 milliard de francs.
Tous les secteurs sont à la peine, mais c’est la presse régionale qui a le plus souffert. Dans le domaine online aussi, les attentes du groupe n’ont pas été atteintes.
Trouver d'autres options
Ces conditions défavorables obligent les responsables de Tamedia à trouver d'autres sources de revenus que la publicité. Ils vont par exemple introduire de nouveaux modèles de paiement, notamment pour les plateformes online, les abonnements en ligne et la distribution sur tablettes mobiles.
Tamedia est un groupe aux nombreuses facettes: du Tages Anzeiger à homegate, en passant par search.ch ou jobs.ch, tous les secteurs vont devoir augmenter leur productivité.
Cela concerne les titres romands qui n’atteignent pas leurs objectifs en terme de rentabilité. Parmi eux, c'est Le Matin qui pose le plus de questions. Tamedia envisage de renforcer les collaborations avec Ringier qui possède le journal populaire concurrent, le Blick.
La grande interrogation qui fait réfléchir les responsables de Tamedia est de savoir s’il y a de la place à terme en Suisse romande pour que deux titres comme Le Matin et 20 Minutes coexistent dans un marché si petit.
L'interview du président de Tamedia, Pietro Supino:
Rouven Gueissaz avec ats/moha