Chypre a repoussé à jeudi l'ouverture de ses banques après avoir évité la banqueroute grâce à un plan de sauvetage adopté tard dimanche soir à Bruxelles. Lire Chypre trouve un accord avec l'UE et le FMI pour éviter la faillite.
Le ministre chypriote des Finances Michael Sarris a pris la décision de prolonger la fermeture des banques jusqu'à jeudi sur les conseils du gouverneur de la Banque centrale, Panicos Demetriades. Il s'agit "d'assurer le bon fonctionnement de tout le système bancaire", indique ce document.
"Des décisions douloureuses"
Le plan de sauvetage prévoit des "décisions douloureuses pour sauver le pays de la faillite", a estimé lundi soir le président chypriote conservateur Nicos Anastasiades. Il a promis lors d'une allocution télévisée que l'île méditerranéenne "se remettrait de nouveau sur pied".
Le prix à payer par Nicosie est très élevé. Laïki Bank (Popular Bank en anglais - deuxième banque du pays) va être mise en faillite de manière ordonnée. Cette mesure permettra de réduire considérablement la taille du secteur bancaire chypriote.
Parmi les efforts demandés à Chypre figure notamment la lutte contre le blanchiment d'argent. En échange, une aide allant jusqu'à 10 milliards d'euros sera fournie essentiellement par le Mécanisme européen de stabilité (MES) et un apport du FMI qui reste à chiffrer.
Toutefois, le plan de sauvetage doit encore être approuvé d'ici mi-avril par plusieurs Parlements de pays de la zone euro, dont l'Allemagne. Le premier versement de l'aide devrait avoir lieu début mai.
ats/afp/hof
Démission du président de Bank of Cyprus
Le président de Bank of Cyprus, principale banque du pays, a démissionné mardi dans la foulée du plan de sauvetage conclu entre Chypre et les bailleurs de fonds européens, prévoyant la restructuration de son secteur bancaire.
Selon l'agence de presse chypriote CNA, Andreas Artemis a remis sa démission qui sera transmise au Conseil d'administration dans la journée.
Récession et hausse du chômage en vue
Le ministre chypriote du Travail prévoit une forte récession et une nette hausse du chômage dans son pays.
"Nous allons traverser une période très difficile", déclare le ministre Harris Georgiades dans un entretien paru ce matin dans le quotidien allemand Bild.
"Ce que l'Eurogroupe nous demande c'est de corriger tous les déséquilibres de notre économie d'un coup. Cela créera des problèmes pour les citoyens et les entreprises de Chypre", analyse-t-il.