Un tribunal de New York a rejeté vendredi une "part importante" des accusations portées contre plusieurs banques aux Etats-Unis dans le scandale de la manipulation du taux interbancaire du Libor. Parmi les établissements concernés figurent Bank of America ou la banque britannique Barclays.
Bases légales pas assez solides
Des établissements financiers américains locaux associés et les Etats de New York et du Connecticut avaient saisi la justice. Ils estimaient avoir été lésés par la manipulation du Libor, un taux interbancaire influençant un grand nombre de produits financiers grand public dans le monde.
La juge Naomi Buchwald reconnaît que certaines banques incriminées ont déjà accepté de payer des amendes aux régulateurs pour échapper aux poursuites. Elle ajoute que "seules quelques accusations" portées par les plaignants pourront être examinées par la justice.
Dans sa décision, la juge rejette ainsi les accusations de violations de lois fédérales antitrust et de racket. Elle estime que ces griefs ne reposaient pas sur des bases légales assez solides.
afp/ats/hof
Des amendes pour éviter les poursuites
Plusieurs des banques impliquées dans le scandale du Libor ont ces derniers mois versé d'importantes amendes pour éviter d'être poursuivies en justice par les autorités de régulation.
En février, Royal Bank of Scotland a payé plus de 615 millions de dollars, soit 580 millions de francs, aux autorités britanniques et américaines.
Dans cette affaire, le numéro un suisse UBS a été condamné à une lourde amende.
Pour l'heure, UBS a payé 1,4 milliard de francs en amendes et restitution de bénéfice afin de mettre un terme à certaines enquêtes.
L'origine imputée à la banque Barclays
Le scandale du Libor a éclaté fin juin 2012 lorsque la banque Barclays a révélé qu'elle allait payer une amende de 290 millions de livres, soit 418 millions de francs, pour mettre fin aux enquêtes des régulateurs britannique et américain. Face à la vive polémique, son directeur général, Bob Diamond, avait été poussé à la démission.