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Le ministre chypriote des Finances jette l'éponge

Le ministre des Finances de Chypre démissionnaire Michalis Sarris a été président de la banque Laïka, mise en faillite par le gouvernement. [Virginia Mayo]
Le ministre des Finances de Chypre démissionnaire Michalis Sarris a été président de la banque Laïka, mise en faillite par le gouvernement. - [Virginia Mayo]
Ancien président de Laïki, banque mise en faillite dans le cadre du plan de sauvetage, le ministre chypriote Michalis Sarris a annoncé mardi sa démission. Il est remplacé par Haris Georgiades, actuel ministre du Travail.

Le ministre des Finances de Chypre, Michalis Sarris, a démissionné de son poste mardi. Il a motivé son départ par le fait qu'il était président jusqu'en août 2012 de la banque Laïki, mise en faillite dans le cadre du plan de sauvetage économique de l'île. Le ministre du Travail Haris Georgiades le remplace.

Michalis Sarris avait été nommé à la tête de la Laïki début 2012, avant de démissionner en août 2012, indiquant alors que le gouverneur de la Banque centrale lui avait conseillé de prendre cette décision.

Un membre du parti au pouvoir

Haris Georgiades, membre du parti de droite Disy au pouvoir, était le ministre du Travail et de la Sécurité sociale du gouvernement du président Nicos Anastasiades. Son poste doit être confié à une haut fonctionnaire du ministère du Commerce, Zeta Emilianidou, a indiqué la présidence.

Haris Georgiades doit prêter serment mercredi matin comme ministre des Finances, a indiqué le palais présidentiel.

agences/gchi

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Le plan de sauvetage assoupli par la troïka

La troïka des créanciers internationaux de Chypre a assoupli les termes du plan de sauvetage de l'île, en lui donnant notamment un peu plus de temps pour atteindre ses objectifs de réduction de déficit fixés, a rapporté mardi le Wall Street Journal, citant un projet de document.

L'Union européenne, la BCE et le FMI donnent désormais à Chypre jusqu'à 2018 pour atteindre un excédent primaire (hors service de le dette) de 4% du PIB, au lieu de 2016 comme initialement prévu, écrit le quotidien.

Commission d'enquête lancée

Les autorités chypriotes ont mis en place mardi une commission d'enquête pour déterminer les responsabilités, y compris pénales, dans la tourmente financière ayant secoué le pays.

Le président Nicos Anastasiades a appelé la commission à enquêter "en priorité" sur sa propre personne et sur sa famille.

Les médias chypriotes bruissent ces derniers jours de rumeurs sur des transferts providentiels effectués par des proches de Nicos Anastasiades, de son prédécesseur communiste Demetris Christofias, ou d'autres personnalités politiques.