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Les Services industriels de Genève refusent la recapitalisation d'Alpiq

Alpiq continue ses mesures de restructuration.
Les Services industriels genevois refusent de recapitaliser Alpiq / Forum / 3 min. / le 5 avril 2013
Alpiq est dans une situation critique. Les Services industriels genevois (SIG) refusent de participer à la recapitalisation du groupe électrique, selon des informations de la RTS.

Les Services industriels de Genève (SIG) ne veulent pas mettre un franc pour la recapitalisation du groupe Alpiq. Selon des informations de la RTS, l'actionnaire genevois refuse à ce stade de prendre sa part d'environ 70 millions de francs à la dette subordonnée prévue par le géant électrique, en mal de fonds propres.

Le refus des SIG s'ajoute à celui d'EDF ainsi qu'aux réticences de certains actionnaires alémaniques d'Alpiq.

Autres refus

Un projet d'augmentation de capital avait été déjà refusé auparavant par EDF notamment, qui dispose d'une participation de blocage de 25% dans Alpiq. Le groupe s'est rabattu sur une formule de dette subordonnée pour laquelle il espérait une participation des actionnaires allant jusqu'à 500 millions. Un chiffre qui ne serait dès lors de loin pas atteint.

Car là encore, EDF n'a pas suivi et certains alémaniques comme Elektra Birseck et Elektra Baselland ont laissé entendre dans la presse d'outre-Sarine qu'ils ne participeraient que partiellement à cette opération. A cela s'ajoute donc aujourd'hui le refus des SIG de laisser à Alpiq les quelques 70 millions que constitueraient sa part.

Selon des sources politiques, le refus de participer à la dette subordonnée a été largement décidé par la régie autonome, et ne semble à ce stade contesté par personne à Genève. Certains élus souhaiteraient même que cette décision marque le début d'un désengagement intégral.

Participation dans EOS touchée?

Il n'est pas question de cela, mais la non-participation de SIG dans cette opération de recapitalisation pourrait néanmoins entraîner une dilution de sa participation dans EOS. Sa part actuelle de 23% pourrait se voir diminuée de plus d'un point de pourcentage. Rappelons que les SIG est actionnaire de EOS Holding, elle-même actionnaire d'Alpiq à hauteur de 31%.

Aujourd'hui ni les SIG ni EOS ni Alpiq ne souhaitent commenter cette information. L'échéance est l'assemblée générale agendée au 24 avril.

Pascal Jeannerat/lan

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Alpiq née en 2009

Née en 2009 de la fusion entre EOS et ATEL, Alpiq connaît des perspectives jugées sombres en raison des risques de possibles surcoûts liés au démantèlement des centrales nucléaires; le groupe est engagé dans les installations de Leibstadt et Gösgen.

Mais Alpiq est surtout plombée par les corrections de valeur qu'elle a dû effectuer -plus d'un milliard et demi l'an dernier- en raison notamment de la baisse de prix de l'électricité due à la surproduction persistante sur le marché européen.

Du coup Alpiq a beau vendre certains actifs et désinvestir, cela ne lui suffit pas à maintenir un niveau de fonds propres suffisant pour conserver sa notation. Une notation cruciale pour accéder à bon prix au crédit mais aussi à un marché de courtage d'électricité nécessaire à ses affaires.