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Plus de 26 millions de sans-emploi au sein de l'Union européenne

Le taux de chômage pourrait atteindre 12% cette année dans la zone euro. [ANDREE-NOELLE POT]
Le nombre de travailleurs découragés, qui ont abandonné la recherche d'un emploi, a augmenté de 29% en moyenne par an depuis 2008. - [ANDREE-NOELLE POT]
Depuis le début de la crise en 2008, dix millions de personnes supplémentaires sont sans emploi dans les pays de l'Union européenne, selon un rapport de l'Organisation internationale du travail publié lundi.

La situation de l'emploi s'est détériorée depuis l'introduction des politiques d'assainissement budgétaire. Désormais, plus de 26 millions de résidents des pays de l'Union européenne (UE) n'ont pas de travail.

Au cours des six derniers mois, un million de personnes ont perdu leur emploi dans l'UE, a indiqué l'Organisation internationale du travail (OIT) dans un rapport publié lundi à l'occasion de l'ouverture d'une conférence régionale européenne à Oslo.

Taux de chômage historique

Dix millions de personnes supplémentaires sont sans emploi en Europe par rapport au début de la crise en 2008. Le taux de chômage dans l'UE atteignait en février 10,9%, celui de l'eurozone un niveau historique de 12%.

Seuls cinq pays de l'UE sur 27  - Allemagne, Autriche, Hongrie, Luxembourg et Malte - ont des taux d'emploi supérieurs aux niveaux d'avant la crise.

Les jeunes et les travailleurs peu qualifiés sont les plus durement touchés: le chômage des jeunes atteint 23,5% dans l'UE, avec des pics de 58% et de 55%, respectivement en Grèce et en Espagne.

Chômage de longue durée

Le recours au temps partiel et au travail temporaire a augmenté simultanément, conséquence de l'incertitude pour les entreprises. Le chômage de longue durée devient un problème structurel pour beaucoup de pays européens. Dans 19 d'entre eux, plus de 40% des demandeurs d'emploi sont actuellement des chômeurs de longue durée (sans travail depuis douze mois ou plus).

ats/aduc

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Stratégie proposée par l'OIT

L'Organisation internationale du travail (OIT) prône une stratégie centrée sur l'emploi. Elle recommande de s'attaquer aux problèmes structurels qui sous-tendent la crise, essentiellement dans le secteur financier.

Les petites et moyennes entreprises n'ont pas suffisamment accès au crédit bancaire pourtant indispensable pour produire et créer des emplois.

Pour l'OIT, les pressions à la baisse sur les salaires et l'emploi nuisent à l'investissement productif et au commerce intra-européen. Il faut adopter des mesures d'urgence telles que les dispositifs de garantie d'emploi pour les jeunes.