Le fournisseur d'énergie suisse Alpiq a annoncé avoir renoué avec les chiffres noirs durant le premier trimestre de cette année. Il a réalisé un bénéfice de 163 millions de francs.
Il a également obtenu un prêt de 366 millions de francs de la part de ses actionnaires suisses. Son actionnaire EOS, qui représente notamment les services industriels de Genève et la ville de Lausanne, allongera 242 millions de francs, a appris la RTS. Une aide accordée en dépit des réticences des SIG.
Les SIG pas convaincus
Selon René Longet, vice-président des SIG et désormais administrateur d'Alpiq, les Services industriels genevois ne rejettent pas la participation à l'organisation suisse du marché de l'électricité, mais n'étaient pas convaincus par le business plan d'Alpiq.
"Maintenant que je suis au Conseil d'administration, je me réjouis de construire des scénarios d'avenir qui tiennent la route", a déclaré René Longet au journal du Matin de RTS La Première.
Pour le président d'EOS Guy Mustaki, Alpiq a procédé à des corrections de valeurs. "Il y a des pertes comptables conséquentes lié à la modification des paramètres du marché de l'énergie. Il faut impérativement modifier les stratégies et s'adapter pour l'énergie du futur."
Aline Bassin/vkiss
EDF pas prêt d'aider
Electricité de France (EDF), propriétaire à 25% d'Alpiq, a refusé catégoriquement de passer à la caisse. Les intentions du groupe français restent floues.
EDF a envoyé plusieurs signaux négatifs. En début d'année, Henri Proglio, son président-directeur général, a déclaré qu'Alpiq n'était probablement plus un investissement à long terme.