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L'Espagne ne prévoit pas de retour à la croissance avant 2014

L'Espagne compte plus de 6 millions de chômeurs en 2013 [AP Photo/Andres Kudacki]
L'Espagne compte plus de 6 millions de chômeurs en 2013 - [AP Photo/Andres Kudacki]
L'Espagne a présenté des prévisions économiques "extrêmement prudentes". Le retour à la croissance est prévu en 2014

L'Espagne verra son économie se contracter de 1,3% cette année avant un retour à la croissance en 2014, a annoncé vendredi le gouvernement. Il a aussi dû admettre que son déficit public ne redescendrait pas sous le seuil des 3% avant 2016, soit deux ans plus tard que prévu.

Pas de hausse des impôts

Il s'agit de prévisions "extrêmement prudentes", a souligné le ministre de l'Economie, Luis de Guindos, à l'issue du Conseil des ministres qui venait d'approuver ce plan.

Ces réformes excluent une hausse des principaux impôts, mais le gouvernement envisage des taxes supplémentaires notamment en matière d'environnement. "Nous n'allons pas augmenter les grands impôts : l'impôt sur le revenu et la TVA", a souligné la porte-parole du gouvernement.

En récession depuis fin 2011

Retombée en récession à la fin 2011, la quatrième économie de la zone euro a terminé l'année 2012 sur un recul de 1,37% de son produit intérieur brut (PIB). Pour 2013, le gouvernement a été contraint d'admettre que le recul du PIB irait jusqu'à 1,3%, avant un retour à une faible croissance de 0,5% en 2014.

Dans ce contexte, le chômage, qui a atteint à la fin mars le seuil record de 27,16% des actifs et dépassé la barre des six millions de sans-emploi, ne devrait baisser que faiblement en 2014, à 26,7% puis 25% en 2015.

agences/lan

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150 milliards d'économies

Après avoir annoncé l'an dernier un programme d'économies atteignant 150 milliards d'euros jusqu'en 2014, le gouvernement a dû relever son objectif de réduction du déficit public, à 6,3% du PIB cette année contre une prévision antérieure de 4,5%, puis 5,5% en 2014, 4,1% en 2015 et 2,7% en 2016.

La dette publique du pays, qui s'alourdit mécaniquement avec la hausse des déficits, devrait quant à elle s'envoler à 91,4% du PIB en 2013, 96,2% en 2014, 99,1% en 2015 et 99,8% en 2016.