UBS a dégagé un bénéfice net distribuable aux actionnaires de 988 millions de francs au premier trimestre 2013, après avoir essuyé une perte de 1,9 milliard au trimestre précédent. A la même période un an plus tôt, le résultat net s'élevait à 1,03 milliard. Le bénéfice avant impôts ressort à 1,45 milliard de francs entre janvier et mars, a communiqué mardi le numéro un bancaire helvétique.
La performance dépasse les attentes des analystes, qui tablaient en moyenne sur un résultat net de 510 millions et un résultat avant impôts de 687 millions. "S'il est trop tôt pour crier victoire, nous avons démontré que notre modèle d'affaires fonctionne", souligne le patron d'UBS, Sergio Ermotti, cité dans le communiqué.
Plombée par des charges de restructuration et des provisions liées au scandale du Libor, la banque avait clôturé l'exercice 2012 sur un débours de 2,51 milliards de francs.
Gestion de fortune en forme
Dans sa division de gestion de fortune (Wealth Management), UBS affiche un bénéfice avant impôts de 664 millions de francs, en progrès de 67% sur trois mois. Les entrées nettes d'argent frais se sont élevées à 15 milliards de francs, un record depuis 2007.
Objet d'un redimensionnement accéléré, la banque d'affaires Investment Banking (IB) enregistre un résultat avant impôts de 977 millions de francs pour la période sous revue. Au dernier trimestre 2012, la division avait accusé une perte 243 millions.
La performance des unités Retail & Corporate ainsi que Global Asset Management s'est révélée solide, selon la grande banque. Grâce au recul des frais de justice, Corporate Center a pu diminuer sa perte à 964 millions de francs, contre -2,7 milliards enregistrés au terme de l'exercice précédent.
Réduction des effectifs
Le processus de rationalisation annoncé en octobre dernier suit son cours, et s'est traduit comme prévu dans les emplois. Pour rappel, UBS prévoit de réduire d'ici 2015 ses effectifs de 10'000 postes pour les ramener à quelque 54'000 salariés.
ats/nr
UBS prudente pour l'avenir
Au chapitre des perspectives, UBS observe que la dette souveraine européenne et les questions budgétaires aux Etats-Unis pèseront sur l'activité au deuxième trimestre 2013. La banque s'attend à des "vents contraires" quant à la croissance des revenus, aux marges et à l'afflux d'argent frais, mais se dit confiante pour le long terme.