"Nous sommes sortis du pire", a estimé le ministre grec des Finances, Yannis Stournaras dans un entretien au quotidien libéral allemand Frankfurter Allgemeine Zeitung. La situation sociale en Grèce, frappée par la crise, est certes difficile, a-t-il admis, "mais en aucun cas proche d'une explosion".
Les données budgétaires de la Grèce s'avèrent cette année meilleures que prévu par les bailleurs, a-t-il ajouté, selon un extrait de l'interview diffusé vendredi soir. "Nous avons réussi plus des deux tiers des corrections budgétaires", a affirmé le grand argentier. "Nous pouvons présenter un bon résultat".
L'important, c'est que la coalition au pouvoir puisse poursuivre ses objectifs en matière d'assainissement des comptes publics d'ici aux prochaines échéances électorales grecques dans trois ans, selon le ministre.
Vers une croissance en 2014
La Commission européenne a confirmé vendredi que la Grèce devrait renouer avec la croissance en 2014 et tourner le dos à six années de récession en enregistrant un Produit intérieur brut en hausse de 0,6%.
Fin 2012, les bailleurs de fonds de la Grèce s'étaient mis d'accord sur les moyens de réduire nettement la dette grecque et avaient fixé comme objectif qu'elle soit ramenée à 124% du PIB d'ici à 2020.
Selon des experts interrogés par l'AFP, avec tous les records battus en termes de chômage, pauvreté ou sans logis, la Grèce fait face à un creusement inédit des inégalités sociales, la classe moyenne et l'Etat providence sortant très affaiblis de près de quatre ans d'austérité.
afp/hend