Le Portugal a indiqué dimanche être parvenu à un accord avec ses créanciers sur son nouveau programme d'austérité. L'accord permet de conclure de manière positive la 7e évaluation des comptes du Portugal par la "troïka" (UE-FMI-BCE) représentant ses bailleurs de fonds.
Il ouvre la voie au versement d'une tranche d'aide de 2 milliards d'euros dans le cadre du plan de sauvetage de 78 milliards d'euros dont Lisbonne bénéficie depuis mai 2011.
Après cet accord, le Portugal espère aussi que ses partenaires européens confirmeront leur accord de principe pour un allongement des délais de remboursement des prêts qui lui ont été accordés.
Suppression de 30'000 postes
Pour parvenir à cet accord, le Premier ministre Pedro Passos Coelho a présenté une série de mesures en vue de réduire de façon permanente les dépenses publiques de 4,8 milliards d'euros à l'horizon 2015.
Les mesures doivent permettre au Portugal de respecter l'engagement pris auprès de ses créanciers de ramener son déficit budgétaire à 5,5% du PIB à la fin de cette année, puis à 4% l'année prochaine pour revenir en 2015 en dessous de la limite de 3% fixée par Bruxelles.
Le nouveau programme d'austérité prévoit notamment la suppression de 30'000 postes de fonctionnaires sur un total d'environ 700'000, l'allongement de leur horaire de travail de 35 à 40 heures par semaine et le report de l'âge du départ à la retraite à taux plein de 65 à 66 ans.
ats/pb
Le cas du Portugal sera rediscuté à Bruxelles
Pour leur réunion mensuelle mardi à Bruxelles, les ministres des Finances des 27 auront du pain sur la planche.
Outre le cas de la Grèce et du Portugal, les Européens vont jeter les bases de leur plan contre l'évasion et la fraude fiscales, avant un sommet consacré 10 jours plus tard à ce dossier qui a pris une place centrale avec les révélations de l'Offshoreleaks et les appels du G20 à mieux lutter contre ce fléau.
Le Liechtenstein prêt à discuter de l'échange d'informations
En marge de la réunion de Bruxelles, le Premier ministre du Liechtenstein se dit prêt à discuter d'un échange d'informations avec l'UE sur les clients de ses banques.
Il plaide, néanmoins, pour la clémence vis-à-vis de ceux-ci.
Le Liechtenstein veut que l'UE reconnaisse que ses fondations, outil très prisé de placement de fonds, sont un instrument important et légal pour la planification des successions et la sécurité des revenus.