En 2007, Hervé Falciani, alors informaticien de HSBC Private Bank à Genève, avait piraté les bases de données de son entreprise, puis avait remis des fichiers aux autorités fiscales françaises. Grâce à ces données, le ministre du Budget Eric Woerth avait brandi en 2009 une liste de 3000 évadés fiscaux. Quatre ans plus tard, seuls 86 contribuables font l'objet de poursuites, révèle mercredi le site d'informations challenges.fr.
Profils d'évadés fiscaux présumés
Ils sont poursuivis pour fraude fiscale en lien avec des comptes non déclarés chez HSBC. Ces présumés évadés fiscaux seraient des riches héritiers, des avocats, des hommes d'affaires ou encore des entrepreneurs, poursuit le site, qui dresse leurs profils.
Pour l'instant, aucune de ces affaires n'a débouché sur un procès.
Se disant menacé, Hervé Falciani avait fui en Espagne et il a finalement été arrêté à Barcelone en 2012. Ce printemps, la justice espagnole a refusé de l'extrader vers la Suisse, qui l'accuse de vols de fichiers bancaires.
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Fraude portant sur 200 milliards d'euros
Depuis son arrestation, Hervé Falciani collabore avec les autorités espagnoles. Les fichiers qu'il a fournis ont permis de découvrir 659 comptes en Suisse pour les seuls clients espagnols.
Selon le procureur espagnol, ces documents ont révélé une fraude fiscale portant sur 200 milliards d'euros dans toute l'Europe.