En janvier, dans un document de travail "ne représentant pas la vue du FMI", des chefs économistes de l'institution internationale affirmaient qu'un outil permettant d'estimer les prévisions des impacts des mesures d'austérité était sous-estimé. (voir encadré)
En avril, des doctorants de l'université du Massachusetts ont de leur côté découvert des erreurs dans l'étude "Growth in a time of debt".
Fichier excel en cause
Ce travail, publié en 2010 par deux anciens cadres du FMI, a servi de base à l'application de politiques d'austérité, entre autres par la commission européenne, et devait démontrer que la croissance dans les pays dont la dette publique dépassait 90 % du PIB devenait nulle.
Cependant, les économistes avaient oublié cinq pays dans leur analyse et le tableau Excel utilisé pour les calculs contenait une erreur de formule. Résultat: avec 90% d'endettement, la version corrigée de l'étude obtenait une croissance de 2,2% contre la baisse estimée de 0,1.
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Le multiplicateur fiscal
Le multiplicateur fiscal est sensé permettre de prévoir la variation du PIB après modification des dépenses publiques.
Ainsi, si le multiplicateur est évalué à 0,5, une réduction des dépenses publiques devrait entraîner une baisse du PIB équivalente à la moitié des coupes budgétaires.
Au contraire, si le multiplicateur est estimé à 2, une baisse des dépenses publiques supposera une baisse du PIB du double des économies.
Pour la Grèce, alors que la Troïka (FMI-UE-BCE) avait basé ses calculs sur un multiplicateur de 0,5, il s'est révélé dépasser 1, augmentant considérablement la chute du PIB du pays.