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Dassault, EADS et Finmeccanica prêts à coopérer sur un drone

Un drone Male, fabriqué par ADCOM basée à Abu Dhabi.
Un drone MALE, fabriqué par ADCOM basée à Abu Dhabi.
Trois constructeurs aéronautiques européens ont demandé dimanche à leurs gouvernements de lancer un programme de drone de surveillance pour rattraper leur retard.

Les constructeurs aéronautiques européens Dassault Aviation, EADS et Finmeccanica veulent coopérer.

Ils ont demandé dimanche à leurs gouvernements de lancer un programme de drone de surveillance pour rattraper d'ici 2020 leurs concurrents israéliens et américains.

Guerre moderne

Le français, le groupe européen et l'italien se disent prêts à travailler ensemble sur un drone MALE (moyenne altitude, longue endurance) qui permet de surveiller pendant 24 heures un vaste théâtre d'opération.

Ces engins, fabriqués jusqu'à présent par Israël et les États-Unis, sont devenus indispensables à la guerre moderne, en Afghanistan comme plus récemment au Mali.

afp/jgal

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La France achète des drones américains

Le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian, a annoncé cette semaine l'achat d'une douzaine de drones américains Reaper, fabriqués par General Atomics.

Il a déploré que les industriels européens n'aient pas su coopérer dans ce domaine.

Piqués par ces critiques, les trois constructeurs affichent leur entente.

Une technologie européenne permettrait en outre d'éviter que les renseignements recueillis par les drones passent à l'avenir par les Etats-Unis ou Israël.

Hache de guerre enterrée

L'initiative de dimanche signifie qu'EADS et Dassault enterrent la hache de guerre, après des années de relations tendues empoisonnées notamment par une dispute sur les drones MALE, les deux parties s'accusant de mauvaise foi.

L'arrivée du nouveaux patrons à la tête de Dassault, Eric Trappier en janvier et Bernhard Gerwert en 2012 chez Cassidian, la division défense d'EADS, a manifestement contribué à détendre l'atmosphère.

Un espoir pour l'aéronautique

Le marché des drones MALE en Europe est limité. Le ministre français de la Défense l'évaluait cette semaine à 30 ou 40 appareils.

Mais la technologie des drones militaires est une des rares qui promet d'avoir des retombées pour l'aéronautique civile, expliquait jeudi le patron d'EADS, Tom Enders, à quelques journalistes à Paris.

Le développement de drones est aussi le seul domaine où peut espérer progresser l'aéronautique militaire européenne, explique-t-on dans ce secteur.

Le prochain avion de combat qui remplacera les Rafale (Dassault) et les Eurofighters (EADS, Finmeccanica et BAE Systems) n'est pas attendu avant 2030.