Actif en Suisse depuis octobre 2011, le site de mode Zalando, basé à Berlin, a relevé les standards mais aussi les attentes des consommateurs helvétiques. Outre la concurrence accrue, nombre de firmes suisses sont confrontées à des frais et investissements en hausse tandis que les prix reculent.
La vague de nouveaux arrivants dans le commerce en ligne est désormais derrière nous, analyse le rapport "E-Commerce en Suisse 2013" de Datatrans présenté mardi à Zurich.
Trouver sa place en Suisse est difficile,comme le démontrent les échecs essuyés par de grands groupes l'an passé. Après deux ans, Orell-Füssli a mis fin à son site "Storyworld" et TUI et Ringier à leur agence de voyage "etrips" et Tamedia a fermé sa plateforme "Scoup" après seulement six mois.
L'exemple de Zalando a en outre créé un précédent, relève Ralf Wölfle auteur de l'enquête annuelle. Il montre que les obstacles au marché suisse ne sont pas insurmontables et d'autres fournisseurs étrangers devraient suivre.
ats/pym
Taille du marché
Indépendamment des concurrents étrangers, l'étroitesse du marché constitue le principal frein pour l'activité en Suisse, insiste Ralf Wölfle. Car les recettes et économies d'échelles escomptées ne suffisent pas à compenser les investissements de départ, auxquels s'ajoutent les frais de publicité toujours plus élevés.
Malgré tout, l'expert juge "intacte" la tendance à la croissance du commerce en ligne en Suisse. Près des trois quarts des firmes sondées ont étoffé de 20% ou plus leurs ventes par internet au cours des trois dernières années et tablent d'ici à 2018 sur des revenus en progrès.