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Record du chômage en mai au sein de la zone euro

Un quart des Espagnols sont au chômage. [Alberto Di Lolli - Keystone]
Plus d'un quart des Espagnols sont au chômage et le sud de l'Europe est particulièrement touché. - [Alberto Di Lolli - Keystone]
Le taux de chômage a atteint un nouveau record au mois de mai dans la zone euro, à 12,1% de la population active, selon les chiffres publiés lundi par l'institut Eurostat.

Malgré des signes d'éclaircie sur la situation économique de la zone euro, le chômage a atteint un nouveau record, au lendemain d'un sommet où les dirigeants européens ont tenté de trouver des solutions pour lutter contre ce fléau.

Selon Eurostat, le chômage a touché en mai 12,1% de la population active dans la zone euro. C'est un peu moins qu'attendu, mais uniquement en raison d'une révision à la baisse des données des mois précédents.

Cela se traduit par 19,22 millions de personnes au chômage, soit 67'000 de plus en un mois et environ 1,344 million de plus en un an, a indiqué lundi l'office européen de statistiques.

Sud de l'Europe très touché

La situation est particulièrement critique en Grèce et en Espagne, deux pays lourdement frappés par la crise. En Espagne, le chômage a grimpé à 26,9% en mai.

Il atteint 26,8% en Grèce, mais les dernières données disponibles datent de mars. Il n'est qu'à 4,7% en Autriche, 5,3% en Allemagne et 5,7% au Luxembourg.

Autre signe préoccupant: le chômage touche 23,8% des jeunes dans la zone euro, avec des pics en Grèce (59,2% en mars), en Espagne (56,6%) et au Portugal (42,1%).

ats/afp/olhor

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Chypre et la Slovénie à la peine

Signe que les disparités ne se réduisent pas, la situation s'est fortement dégradée en un an dans des pays comme Chypre, qui a été placé sous assistance financière de l'UE et du Fonds monétaire international. Le taux de chômage y a bondi de 11,4% à 16,3%.

En Slovénie, vue par certains comme le nouveau maillon faible de la zone euro, le chômage est passé de 8,6% à 11,2% en 12 mois.

Changement de tendance "peu probable"

Il s'agit de la hausse annuelle la plus mesurée depuis décembre 2011, note Jonathan Loynes, analyste chez Capital Economics, signe que la crise est un peu moins aiguë que par le passé.

D'autres données publiées lundi vont dans le même sens. Ainsi le secteur manufacturier reste déprimé mais un peu moins qu'auparavant, ce qui pourrait se traduire par "un retour à la croissance au troisième trimestre", note Chris Williamson, économiste pour la société Markit, qui publie l'indice PMI.

Malgré ces timides éclaircies, le chômage ne devrait pas bénéficier rapidement d'un changement de tendance. "Ce qu'il faut retenir, ce sont les disparités considérables entre pays", qui "balaient" l'idée selon laquelle "les déséquilibres macroéconomiques se résorbent en zone euro", renchérit l'économiste de Capital Economics.