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L'accord de libre-échange entre la Suisse et la Chine est signé

La Suisse signe un accord de libre échange avec la Chine
La Suisse signe un accord de libre-échange avec la Chine / 12h45 / 1 min. / le 6 juillet 2013
Après deux ans et demi de négociations, la Suisse et la Chine ont signé samedi à Pékin un accord de libre-échange. Après ratification du Parlement, le texte devrait entrer en vigueur d'ici mi-2014.

Deux ans et demi après le coup d’envoi et à l’issue de neuf cycles de négociations, les gouvernements suisse et chinois ont signé samedi à Pékin un accord de libre-échange entre les deux pays.

Le conseiller fédéral Johann Schneider-Ammann et le ministre chinois du Commerce Gao Hucheng ont apposé leur paraphe au bas d’un texte de quelque 1100 pages qui devra encore être ratifié dans les deux États.

Accord très large

L’accord couvre un très large spectre de questions: le commerce des marchandises industrielles et agricoles, les règles d’origine, la facilitation du commerce, les obstacles non-tarifaires au commerce et le commerce des services.

Il comprend aussi la protection de la propriété intellectuelle, la promotion des investissements, la concurrence, la transparence en matière d'achats publics et la coopération économique et technique.

ats/rber

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Seule l'Islande avait un accord

La Suisse est le deuxième pays européen à vouloir signer un accord de libre-échange avec la Chine qui est son principal partenaire économique. Pékin et l'Islande ont paraphé un tel texte en avril.

Les PME suisses satisfaites

L'Union suisse des arts et métiers (usam) qualifie de "grande chance qui s'offre aux PME" l'accord signé entre la Suisse et la Chine dans la nuit de vendredi à samedi. Elle dit espérer que le réseau de libre-échange de la Suisse s'étende encore, notamment en direction d'autres économies émergentes.

"La Chine a désormais une tête de pont dans le marché européen", souligne Ulrich Bigler, directeur de l'usam. "Les entreprises chinoises vont venir en Suisse et inversement, ce qui créera de nouvelles opportunités de collaboration."

"Aucun cadeau" n'a été fait à la Suisse

Le ministre de l'Economie a souligné que la Chine n'avait fait "aucun cadeau" à la Suisse. "Je connais les Chinois en tant que partenaires commerciaux depuis vingt-cinq ans. Ils sont durs et ne nous ont fait aucun cadeau", a-t-il souligné dans une interview parue samedi dans la Neue Zürcher Zeitung.

Johann Schneider-Ammann a ajouté qu'en retour, la Suisse ne leur en avait pas fait non plus, évoquant l'envie de "faire face" à une grande puissance qui "pourrait nous écraser". "Nous sommes même allés plus loin que ce à quoi je m'attendais", a-t-il avoué.

Une entrée en vigueur d'ici mi-2014

Le conseiller fédéral s'est dit confiant en la ratification de ce traité par le Parlement qui "ne laissera pas passer la chance de conclure un aussi bon accord avec le deuxième plus grand marché économique du monde."

Interrogé sur les délais de sa mise en oeuvre, Johann Schneider-Ammann a précisé: "si tout se passe comme prévu, de notre point de vue, l'accord pourra être mis en application d'ici mi-2014".