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Le G20 privilégie la croissance plutôt que l'austérité budgétaire

G20final [Alexander Zemlianichenko]
Les ministres des Finances et les banquiers centraux des pays riches étaient à Moscou pour préparer le sommet du G20 de Saint-Pétersbourg en septembre. - [Alexander Zemlianichenko]
Doper l'emploi et la croissance. Telles sont les priorités définies par les argentiers des grandes puissances du G20 réunies depuis vendredi à Moscou. La discipline budgétaire passe au second plan pour relancer l'économie.

Les grandes puissances du G20 sont tombées d'accord samedi à Moscou pour donner la priorité à la croissance à court terme, reléguant au second plan la discipline budgétaire, en raison d'une économie mondiale fragile.

Les ministres des Finances et les banquiers centraux des pays riches et émergents réunis depuis vendredi à Moscou pour préparer le sommet du G20 de Saint-Pétersbourg en septembre trouvent que "l'économie mondiale reste trop faible et la reprise fragile et inégale", selon leur communiqué final.

Doper l'emploi et la croissance

Dans le cadre de la préparation du plan d'action qui sera décidé lors du sommet de Saint-Pétersbourg, ils se sont samedi accordés sur le fait que la "priorité à court terme est de doper l'emploi et la croissance".

Le respect d'une discipline budgétaire, assortie d'objectifs chiffrés qui a eu cours ces dernières années à cause de la crise de la dette souveraine, reste "critique", mais c'est un objectif de "moyen terme".

agences/olhor

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Adhésion à la politique monétaire suisse

La politique monétaire de la Suisse n'a pas suscité de critiques de la part du G20. Le taux plancher instauré par la Banque nationale suisse (BNS) n'a pas été thématisé lors de discussions à ce sujet, a déclaré Eveline Widmer-Schlumpf.

On accepte le taux plancher en tant que moyen de la Suisse d'assurer sa stabilité financière, a ajouté la conseillère fédérale lors d'une conférence de presse suite à la rencontre des ministres des finances et des gouverneurs des banques centrales du G20 à Moscou.

Volonté d'un échange mondial automatique d'informations

L'échange automatique d'informations ne devrait épargner personne. Lors de la rencontre du G20 samedi à Moscou, à laquelle participe la Suisse, les ministres des finances ont souligné qu'il devra être valable au niveau mondial et contraignant pour tous les centres financiers importants, écrit le Département fédéral des finances (DFI).

Un accord-cadre international devrait réglementer "de manière claire les conventions bilatérales et multilatérales sur l'échange automatique de renseignements", précise le DFI dans un communiqué. Cette position est également défendue par la Suisse.