Le reprise continue de se faire attendre dans l'industrie suisse des machines, des équipements électriques et des métaux (MEM). Les derniers chiffres relatifs à l’industrie MEM helvétique montrent une image qui continue de n’être guère réjouissante, a relevé l'association faîtière Swissmem lors d'une conférence de presse mardi à Berne.
Au deuxième trimestre de 2013, les entrées de commande ont reculé de 4,3 %, et de 2,5 % sur l'ensemble du premier semestre. Sur les six premiers mois de l'année, le chiffre d'affaires a diminué de 1,3%. Un résultat causé par la mauvaise conjoncture européenne, le ralentissement en Asie et la force du franc.
L'industrie MEM avait déjà subi un recul des commandes de 3.8% en 2012 malgré des signes de reprise au dernier trimestre.
ats/amitt
Les espoirs d'une croissance
Quelques signes font toutefois naître l’espoir d’un retournement de la situation au deuxième semestre, selon Swissmem. L'Union européenne, plus grand marché de l'industrie MEM, a enregistré au 2e trimestre une croissance de son PIB de 0,3%, ce qui n'était plus arrivé depuis un an et demi.
L'accord de libre-échange avec la Chine devrait en outre doper les exportations vers ce pays.
S'ajoute aussi la hausse massive des commandes de machines textiles au 2e trimestre, un indicateur cyclique typique pour la branche, a relevé le directeur de Swissmem.
Contre l'initiative "Pour des salaires justes"
L'association faîtière s'érige contre l'initiative "1:12 - Pour des salaires justes" des Jeunes socialistes, en votation le 24 novembre. Ce texte nuirait considérablement à la place économique suisse, selon elle.
L'association s'oppose aussi à l'instauration d'un salaire minimal en Suisse. "Une correction des salaires vers le haut ordonnée par l'Etat pénaliserait fortement la compétitivité de l'industrie exportatrice", a déclaré le président de Swissmem Hans Hess. Il craint la délocalisation ou la suppression des emplois à bas salaires.