Les banques privées suisses ont pu étoffer en 2012 de 4% en moyenne leur patrimoine sous gestion par rapport à l'année précédente, à la faveur de la bonne performance des placements, selon une étude de KPMG et de l’Université de Saint-Gall. Mais plus du quart des établissements privés devraient disparaître d'ici à trois ans.
Dans l'ensemble, les grandes banques privées suisses ont augmenté leurs produits et bénéfices, selon l'enquête du cabinet d'audit et de conseil KPMG et de l'Université de Saint-Gall publiée jeudi. Malheureusement, pour les instituts gérant un patrimoine inférieur à 5 milliards de francs, la situation reste critique.
Disparition de 13 banques privées
Conséquence des liquidations en hausse affectant les petits établissements, le nombre de banques privées a diminué l'an passé en Suisse de 13 unités, à 148. Aussi KPMG anticipe-t-il, du fait de la pression constante de l'étranger, que 25 à 30% d'entre elles disparaîtront d'ici à trois ans.
ats/rber
Réductions d'effectifs
Sur le front de l'emploi, plus de la moitié des acteurs examinés ont réduit leur effectif l'an passé, même si les établissements plus importants ont recruté.
En moyenne, les charges de personnel ont stagné à 213'000 francs par collaborateur tandis que le rapport entre celles-ci et le produit net ressort à 50%, contre 41% en 2006.
Accord Suisse - Ile du Man
Après les conventions de double imposition, la Suisse se met aux accords sur l’échange de renseignements en matière fiscale. Ces traités sont destinés aux pays avec lesquels elle veut uniquement régler le problème de la transmission de données bancaires. Berne a signé le premier exemplaire avec l'Ile de Man, connue pour ses pratiques fiscales attractives.
Comme dans le cas des conventions, il s'agit de répondre aux critères internationaux permettant de ne pas figurer sur une liste noire de paradis fiscaux. Ces accords se limitent à régler l'échange de renseignements sur demande et ne contiennent aucune disposition contre la double imposition.