La Suisse est pour la cinquième année consécutive le pays dont l'économie est la plus compétitive, a affirmé mercredi le Forum économique mondial (WEF). Singapour et la Finlande suivent dans le classement, alors que l'Allemagne et les Etats-Unis progressent au 4e et au 5e rang.
Les atouts de la Suisse d'une année sur l'autre n'ont pas changé (lire ci-contre). "L'environnement macroéconomique de la Suisse est l'un des plus stables du monde alors que beaucoup des pays voisins sont confrontés à des difficultés", relève le WEF dans son rapport annuel sur la compétitivité.
Attention détournée
Le WEF affirme qu'en Europe, les efforts déployés pour lutter contre l'endettement public et l'éclatement de l'euro ont détourné l'attention des problèmes structurels de la compétitivité.
Il recommande aux pays du Sud, dont l'Espagne (35e), l'Italie (49e), le Portugal (51e) et la Grèce (91e) de remédier aux manques d'efficacité et de flexibilité de leurs marchés et d'améliorer l'accès au financement de l'innovation.
ats/aduc
Le "top ten" des pays les plus compétitifs
1. Suisse (identique à 2012)
2. Singapour (identique à 2012)
3. Finlande (identique à 2012)
4. Allemagne (+2 places)
5. Etats-Unis (+2 places)
6. Suède (-2 places)
7. Hong Kong (+2 places)
8. Pays-Bas (-3 places)
9. Japon (+1 place)
10. Royaume-Uni (-2 places)
Plus forte progression pour l'Indonésie
La plus forte progression cette année est enregistrée par l'Indonésie, qui avance de 12 places, au 38e rang.
Parmi les pays émergents, la Chine est 29e, l'Afrique du Sud 53e. Le Brésil perd huit places, au 56e rang, alors que l'Inde est 60e et que la Russie, classée 64e, progresse de trois rangs.
Les atouts de la Suisse
La bonne performance de la Suisse dans les 12 indicateurs principaux retenus par le Forum économique mondial (WEF) n'a pas changé.
Ses forces sont ses capacités d'innovation, son système éducatif et ses instituts de recherche, les institutions publiques parmi les plus efficaces et transparentes au monde, ses excellentes infrastructures, des marchés financiers et du travail qui fonctionnent bien.
Le WEF relève aussi la qualité des produits suisses et la diversité de ses services, qui ont permis de compenser l'appréciation du franc.
Il critique par contre une agriculture très protégée, avec des coûts qui la placent dans ce domaine au 75e rang.