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Al-Assad: "En cas de frappe contre la Syrie, attendez-vous à tout"

L'interview de Bachar al-Assad par CBS
L'interview de Bachar al-Assad par CBS / L'actu en vidéo / 3 min. / le 9 septembre 2013
Lors d'un entretien télévisé diffusé par CBS lundi, le président syrien Bachar al-Assad a mis en garde les Etats-Unis en cas de frappe visant son régime.

Bachar al-Assad prévient les Etats-Unis qu'ils doivent s'attendre à tout en cas d'intervention militaire sur territoire syrien. Dans un entretien télévisé diffusé par la chaîne américaine CBS lundi, le président syrien n'exclut pas l'usage d'armes chimiques "si les rebelles, des terroristes (...) ou tout autre groupe en possèdent".

Le président syrien a également appelé les élus américains - qui doivent se prononcer prochainement sur une résolution autorisant des frappes en Syrie - à "demander à l'administration ses preuves" sur l'attaque chimique du 21 août. "Soyez transparents", a-t-il lancé. "Le monde entier est déçu par l'administration" Obama, a poursuivi Bachar al-Assad. "Nous espérions qu'elle serait différente de l'administration Bush."

"Aucune preuve"

"Dans cette affaire, Kerry n'a présenté aucune preuve", a estimé al-Assad. "Dans la zone où on dit que le gouvernement a utilisé des armes chimiques, nous n'avons que des vidéos, des photos et des allégations. Nous n'y étions pas. Nos forces, notre police ne pensent pas la même chose", a-t-il lancé.

"Le Congrès (américain) va voter dans quelques jours, et je crois que le Congrès est élu par le peuple pour le représenter. Les élus devraient donc se demander: Qu'apportent les guerres à l'Amérique? Rien. Aucun gain politique, aucun gain économique, et pas une bonne réputation", a ajouté le président syrien: "C'est une guerre qui va contre les intérêts de l'Amérique. Pourquoi? C'est une guerre qui va aboutir à soutenir Al-Qaïda et les gens qui ont tué des Américains le 11 Septembre" 2001.

afp/pym

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Plus de sept sur dix affirment que des frappes ne serviraient pas les intérêts américains. Même si le Congrès autorisait des frappes, 55% s'opposeraient toujours à une opération contre des cibles militaires syriennes.