Procter & Gamble a convié la presse lundi à Genève à l'occasion d'une cérémonie pour les 60 ans de la présence en Suisse de la firme américaine, troisième employeur du canton de Genève avec près de 3000 employés.
Incertitudes fiscales
"Nous sommes certains (...) que ce mariage entre Procter & Gamble et la Suisse durera encore 60 ans", a déclaré son vice-président pour les affaires globales, Werner Geissler.
Le responsable a toutefois mis en garde la Suisse à propos des pressions de l'OCDE et de l'Union européenne en matière fiscale. "Les multinationales n'aiment pas les incertitudes. Nous aimerions qu'elles soient levées", a-t-il ainsi affirmé.
Invitée, la secrétaire d'Etat et directrice du secrétariat d'Etat à l'économie (SECO) Marie-Gabrielle Ineichen a affirmé qu'un objectif essentiel des autorités suisses est de préserver et améliorer les conditions-cadre pour les multinationales.
ats/dk
Croissance bénéfique pour l'emploi
Procter & Gamble compte sur les pays émergents pour stimuler sa croissance organique, a-t-il indiqué.
Si la consommation stagne en Europe, l'Afrique, avec plus de 800 millions d'habitants, recèle un très fort potentiel de croissance dans les années à venir. L'Europe de l'Est est aussi un marché avec de grandes opportunités.
"Cette croissance demandera naturellement plus d'employés à Genève", a affirmé Werner Geissler. Il n'a toutefois pas donné de chiffres.
Les faiblesses et les atouts de la Suisse
Werner Geissler a cité également comme conditions d'un développement futur de Procter & Gamble en Suisse l'expansion des capacités de l'aéroport de Genève. Il a par ailleurs mentionné l'attitude générale de la population à l'égard des étrangers.
Le vice-président de Procter & Gamble a également souligné les atouts de la Suisse comme la stabilité économique et politique, la qualité des infrastructures, la main-d'oeuvre qualifiée, l'environnement attractif pour les employés.