Un anniversaire mais pas de célébrations: cinq ans après la chute de Lehman Brothers, les Etats-Unis ont surmonté une récession historique au prix d'une flambée de la dette et du chômage et d'une mise sous perfusion financière.
Le 15 septembre 2008, quand Lehman Brothers fait faillite, l'économie américaine est déjà infectée depuis plusieurs mois par le poison des crédits immobiliers à risque, les fameux "subprimes".
Le sujet du 19:30 du 15 septembre 2008:
Spectre de la crise de 1929
La chute du géant bancaire, icône de Wall Street depuis plus d'un siècle, sera le détonateur d'une profonde crise financière qui se propagera à l'ensemble du globe.
"C'était une période extrêmement risquée. Une nouvelle Grande Dépression se profilait", rappelle Kenneth Rogoff, professeur à Harvard et ancien chef économiste du FMI, en référence à la crise de 1929. Ce spectre a été écarté tout comme celui d'une rechute rapide.
"Too big to fail"
Cinq ans plus tard, de nombreux Etats ont adopté de nouvelles réglementations sur les établissements "too big to fail", qui posent un risque systémique sur l'ensemble de l'économie.
Mais ces législations sont parfois jugées insuffisantes. En Suisse, une alliance entre l'UDC et la gauche veut ainsi durcir les règles en imposant notamment la séparation entre banque commerciale et banque d'investissement. (Lire: Christoph Blocher veut s'allier aux socialistes pour dompter les banques)
agences/dk
Credit Suisse profondément touché
La faillite, le 15 septembre 2008, de la banque américaine Lehman Brothers a eu des conséquences sur les banques suisses et leurs clients.
La débâcle a particulièrement touché Credit Suisse, qui avait conseillé à de petits investisseurs privés des produits structurés de l'établissement américain.
Grâce notamment à l'intervention de la Fédération romande des consommateurs (FRC), la banque a accepté d'indemniser quelque 4000 clients pour un montant total de 150 millions de francs.