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La "banque du pape" a quadruplé son bénéfice net en 2012

Le siège de l'Institut pour les oeuvres de religion (IOR), qui est la banque du Vatican. [EPA/Keystone - Osservatore Romano]
Vue extérieure de l'IOR,dans la Cité du Vatican. - [EPA/Keystone - Osservatore Romano]
L'Institut pour les oeuvres de religion, la "banque du pape", a enregistré en 2012 un bénéfice net de 86,6 millions d'euros, quadruplant celui de 2011.

La "banque du pape", L'Institut pour les oeuvres de religion (IOR) a publié mardi ses résultats 2012 qui révèlent un bénéfice net de 86,6 millions d'euros, soit 106 millions de francs. Cette manne lui a permis d'apporter une contribution de 54,7 millions d'euros (près de 67 millions de francs) au budget du Saint-Siège.

Pour la première fois, les résultats de la banque étaient publiés dans un rapport annuel sur son nouveau site internet, étape dans la politique de transparence voulue par le Vatican pour un institut très critiqué pour son opacité dans le passé.

Opacité

L'IOR gère les milliers de comptes, notamment des prêtres, religieux, évêques, congrégations, qui sont contrôlés actuellement un à un par des consultants externes. Il est un instrument utile pour faire transiter les fonds nécessaires pour les oeuvres de l'Eglise dans le monde entier. Mais son opacité a permis que des fonds sales -notamment de la mafia- soient lavés à l'IOR et recyclés dans le système bancaire italien.

ats/afp/pym

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Fermetures de comptes

Depuis des années, le groupe d'experts européens "Moneyval" surveille de près les efforts de transparence au Vatican, en lui fixant le cap de l'inscription du petit Etat sur la "liste blanche" des Etats qui ne font plus de recyclage d'argent sale.

Pas plus tard que lundi, des sources proches du dossier ont informé que la Banque du Vatican allait fermer tous les comptes détenus par des ambassades étrangères en raison d'inquiétudes provoquées par l'existence de vastes dépôts et retraits en liquide effectués par les missions iranienne, irakienne et indonésienne.