Les groupes de presse Ringier et Tamedia mettent en vente leurs participations dans le journal Le Temps, chacune détenant 46,2% du titre.
Selon le communiqué conjoint diffusé mardi par les sociétés, "un actionnaire majoritaire serait plus à même de prendre les meilleures décisions pour la pérennité et le développement du titre".
"Importance pour la Suisse romande"
Les actionnaires assurent que le futur acheteur devra "être conscient de l'importance que revêt ce quotidien pour la Suisse romande" et devra "offrir des perspectives d'avenir aux collaboratrices et collaborateurs".
Si aucun repreneur ne devait apparaître, Ringier et Tamedia assurent qu'ils "examineront l'achat de la participation de l'autre".
Le Temps est né en 1998 suite à la fusion du titre Le Nouveau Quotidien avec le Journal de Genève et la Gazette de Lausanne.
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Réactions plutôt positives
Isidore Raposo, directeur et rédacteur en chef de La Région Nord vaudois, estime qu'il s'agit d'une "bonne nouvelle", parce qu'elle va permettre de reconstituer un cercle de sympathie et d'investisseurs autour du quotidien, "ce qui lui permettra d'avoir une totale indépendance stratégique".
Guy Mettan, député PDC genevois, ancien rédacteur en chef de La Tribune de Genève, ne se dit qu'à moitié inquiet. Il constate que les deux éditeurs ont pris des précautions pour assurer l'avenir du titre. "Et c'est bien ce qui compte", souligne-t-il.
Impressum s'inquiète
Impressum s'inquiète pour la qualité, l'indépendance et l'avenir du journal "Le Temps", ainsi que pour l'emploi et la diversité des médias en Suisse romande, a-t-il indiqué mercredi matin dans un communiqué. La "procédure inhabituelle" de mise en vente publique fait particulièrement réagir le syndicat.
Ce procédé, "dont on ne connaît pas la durée, créé de l'instabilité", a ajouté Impressum. Il espère qu'un groupe éditorial professionnel des médias annonce son intérêt et parvienne à trouver un accord de reprise du titre.