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L'Italie escompte 10 à 12 milliards d'euros en privatisant 8 sociétés

L'Etat italien a décidé de partiellement privatiser huit sociétés publiques dans le but d'injecter 10 à 12 milliards d'argent frais dans les caisses, afin de réduire la dette.

Pour réduire sa dette et rassurer Bruxelles, l'Italie va céder des participations dans huit sociétés, dont le pétrolier Eni, dans un "premier paquet de privatisations".

Les 10 à 12 milliards d'euros dégagés par ces cessions, dont la réalisation doit prendre un an, serviront à "donner une première réponse" aux exigences de Bruxelles pour 2014, a expliqué le président du conseil italien, Enrico Letta.

Cette décision devrait permettre de rassurer Bruxelles sur le déficit de l'Italie, "qui est sous contrôle", mais également sur sa dette "qui a, pour la première fois en cinq ans, commencé à baisser", a-t-il ajouté.

Cessions de participations

L'Etat a ainsi prévu de céder 3% de sa participation dans la compagnie pétrolière Eni, soit deux milliards d'euros, tout en conservant au moins 30% de la société.

Les autres entreprises concernées sont Fincantieri (chantiers navals), Grandi stazioni (gestion des grandes gares), StMicrolectronics (semi-conducteurs), Enav (contrôle aérien), Sace (assurances), CDP Reti (filiale de la Caisse des dépôts italienne pour la distribution de gaz) et Tag (métallurgie).

afp/olhor

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Réduction de la dette et recapitalisation

Le ministre de l'Economie italien, Fabrizio Saccomani, a précisé jeudi que "la moitié (de ces 10 à 12 milliards d'euros, ndlr) servira à la réduction de la dette publique, l'autre à la recapitalisation de la Caisse des dépôts et consignations".

Il a précisé que seraient mis sur le marché 60% de Sace, 60% de Grandi stazioni, 40% d'Enav et 40% de Fincantieri.