L'Institut des arts de Detroit (Detroit Institute of Arts) pourrait être forcé de vendre une partie de son patrimoine exceptionnel pour contribuer à rembourser les créanciers de la ville, dont la faillite a été confirmée par la justice mardi. Christie's estime que la collection pourrait rapporter jusqu'à 780 millions de francs suisses.
L'administrateur d'urgence de la ville aimerait que le musée participe à l'effort, face à une dette colossale de plus de 16 milliards de francs. Mais la direction de l'Institut et d'autres responsables municipaux et régionaux hurlent au sacrilège.
Recherche d'une solution privée
Le principal quotidien de la ville, Free Press, annonce cependant jeudi matin qu'un groupe de personnes influentes cherche actuellement de l'aide en toute discrétion auprès de fondations privées.
Mais le temps presse, car le plan doit être finalisé avant que l'administrateur d'urgence ne mette en oeuvre ses propres propositions.
Eric Guevara-Frey/oang
Feu vert à la faillite
Un juge fédéral américain a autorisé mardi Detroit à se déclarer en faillite - la plus importante dans l'histoire municipale des Etats-Unis.
Cette décision va permettre à l'ancien fleuron de l'industrie automobile américaine de présenter un plan de réorganisation financière d'ici au 1er mars.
La ville, qui comptait 1,8 million d'habitants au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, a vu sa population fondre à 700'000 personnes.
Quelque 78'000 bâtiments y sont laissés à l'abandon et l'éclairage public ne fonctionne qu'à 40%.
afp