S'exprimant au nom de la Bolivie, du Nicaragua et du Venezuela, le délégué cubain à l'Organisation mondiale du commerce (OMC) a annoncé vendredi, à la dernière minute, qu'il rejetait un texte de compromis accepté par les 155 autres pays membres.
Le directeur général Roberto Azevedo a entamé des consultations avec la délégation cubaine pour surmonter cet ultime obstacle. Dans cette attente, la cérémonie de clôture de la conférence ministérielle réunie à Bali, en Indonésie, a été reportée à samedi.
Un accord prometteur
Peu auparavant, l'OMC avait pourtant annoncé qu'un accord avait été trouvé après quatre jours d'âpres négociations sur les trois volets en discussion, soit l'agriculture, la facilitation des échanges et le développement.
Les diplomates soulignent que l'accord sur la facilitation du commerce, destiné à augmenter la transparence et simplifier les procédures douanières, est le plus prometteur. Potentiellement, celui-ci pourrait représenter un gain de 1000 milliards de dollars par an pour le PIB mondial.
Dossier agricole difficile
L'accord sur le dossier de l'agriculture n'a pu être acquis qu'après de multiples contorsions sémantiques. Les pays industrialisés ont promis de continuer à réduire leurs subventions agricoles, mais sans engagement contraignant.
L'Inde a obtenu de pouvoir appliquer sa loi sur la sécurité alimentaire qui prévoit des achats publics massifs, sans risquer des plaintes devant l'OMC. Les pays exportateurs agricoles, dont les Etats-Unis, ont eux obtenu des garanties sur l'utilisation de ce programme uniquement à des fins domestiques.
ats/nr