La libre circulation des personnes est vitale pour de nombreuses entreprises suisses. Elle leur permet de recruter la main-d'oeuvre qualifiée qui fait défaut en Suisse, souligne une enquête de l'institut BAK Basel publiée lundi.
Deux tiers des plus de 420 entreprises interrogées ne parviennent pas, ou alors difficilement, à pourvoir leurs postes vacants, écrit l'institut. Pour 69% d'entre elles, engager des ressortissants étrangers constitue le seul moyen de dénicher les spécialistes dont elles ont besoin.
Compétitivité en danger le 9 février
Deux entreprises sur trois du secteur secondaire considèrent donc les ressortissants de l'Union européenne (UE) et de l'Association européenne de libre-échange (AELE) comme "importants", voire "indispensables" à leur succès. Ce taux, qui s'établit à 73% en moyenne suisse, atteint même 96% dans la branche de l'hôtellerie.
Si la Suisse décide, le 9 février, de réintroduire les contingents en matière d'immigration, plus d'une entreprise sur deux craint que la compétitivité, la croissance et les bénéfices en pâtiront. Quelque 70% pronostiquent une baisse sensible de l'offre en main-d'oeuvre.
ats/asch
La méthodologie de l'enquête
L'institut BAK Basel a interrogé en automne 426 entreprises avec siège en Suisse, à la demande de plusieurs organisations de branche. Y ont participé les sociétés membres de Swissmem, hotelleriesuisse, TVS Fédération textile suisse, scienceindustries, economiesuisse, Association suisse d'assurances, Association patronale des banques, Cliniques privées suisses et Fruit-Union Suisse.