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La liste Falciani des évadés fiscaux aurait été falsifiée par la France

Hervé Falciani, l'ancien employé de HSBC, avait été arrêté en Espagne début juillet.
Hervé Falciani, l'ancien employé de HSBC, a collaboré avec plusieurs Etats, dont la France, l'Espagne et la Belgique.
S'appuyant sur un rapport de la police fédérale, l'Agefi affirme que les fichiers fournis à la France par Hervé Falciani sur les évadés fiscaux de HSBC Genève ont été amputés de 3300 noms.

Un rapport de l'Office fédéral de la police (Fedpol) démontre que la liste Falciani a été modifiée, écrit mercredi le quotidien économique l'Agefi. Pour rappel, Hervé Falciani, alors informaticien de HSBC Private Bank à Genève, avait piraté en 2007 les bases de données de son entreprise, puis avait remis des fichiers aux autorités fiscales françaises. Grâce à ces données, le ministre du Budget Eric Woerth avait brandi en 2009 une liste de 3000 évadés fiscaux.

Le Ministère public de la Confédération, qui a ouvert une enquête sur ce vol de données en 2009, a constaté des incohérences et des modifications dans la liste de clients HSBC qu'elle avait demandée à la France au moyen de l'entraide judiciaire internationale. Berne, cité par l'Agefi, parle d'une "manipulation volontaire dont le mobile nous échappe".

La France dément

Selon Le Monde, la liste de clients français de HSBC comprenait, sans les doublons, 6313 personnes physiques ou morales. Quelque 3300 noms ont donc été effacés de la liste de 3000 évadés fiscaux brandie par le gouvernement français.

Sur France Info, l'actuel ministre du Budget Bernard Cazeneuve a remis en cause les affirmations du quotidien, renvoyant sur un rapport parlementaire de juillet 2013 qui infirmait déjà ces accusations.

Contacté par la RTS, Fedpol ne commente pas ces informations, invoquant le secret de l'instruction. Il rappelle que le Ministère public de la Confédération "va finaliser son instruction afin d'établir un acte d'accusation".

vtom

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Motivations financières pour Hervé Falciani?

Lundi, l'Agefi affirmait, se basant déjà sur le rapport de la police fédérale, que les véritables motivations d'Hervé Falciani étaient financières.

Selon ces documents, l'ex-informaticien aurait réclamé 1000 dollars par nom figurant sur son CD de données volées.

Très médiatisé, le Français s'est lui toujours présenté comme un opposant à la fraude fiscale.