L'efficacité du premier plan de sauvetage en faveur de la Grèce, en 2010, avait été vertement mis en doute par des membre du Fonds monétaire international (FMI). C'est ce que révèle un document confidentiel du FMI, mentionné dans l'édition du Monde du 3 février.
La Suisse s'est alors montrée particulièrement critique lorsque la troïka des créanciers (Banque centrale européenne, Union européenne et FMI) avait accordée un premier prêt de 110 milliards d'euros à la Grèce.
Absence d'implication des créanciers privés
Le rapport confidentiel indique que "plusieurs membres (Argentine, Brésil, Inde, Russie et Suisse) ont regretté que le plan n'inclue pas une restructuration de la dette avec une implication des créanciers privés". Ceci afin d'éviter un renflouement des créanciers privés par les instituions européennes. C'est d'ailleurs exactement ce qui arriva en 2012.
La Suisse et la Chine ont aussi ouvertement critiqué les prévisions de croissance sur lesquelles le programme de redressement des finances publiques grecques était fondé, jugées beaucoup trop optimistes.
rber
Pas de commentaire côté helvétique
Contacté par la RTS suite aux révélations du journal Le Monde, le Secrétariat d'Etat aux questions financières internationales (SFI ) indique que "les discussions dans l’executive board du FMI sont confidentielles".
"Nous ne communiquons pas des détails internes de ces discussions", ajoute le SFI.