La Fed a publié vendredi le texte intégral de ses débats en 2008. Ces centaines de pages, que la Réserve Fédérale publie traditionnellement après un délai de cinq ans, révèlent l'intensité des inquiétudes et tergiversations des responsables de la banque centrale face à une crise historique.
En janvier, alors que les banques accumulent les pertes liées aux prêts immobiliers à risques, le président Ben Bernanke s'excuse de convier ses confrères à une réunion d'urgence du Comité de politique monétaire alors que c'est un jour férié. La Fed réduit de trois quarts de point son taux directeur ce jour-là, sa plus forte réduction depuis 20 ans.
Le ton change en octobre
Le ton des discussions change à l'automne 2008, avec l'effondrement de la banque Lehman Brothers et la quasi-faillite de l'assureur AIG.
"Il est désormais clair qu'on est au centre d'un sérieux effondrement mondial", affirme Janet Yellen, alors présidente de la Fed de San Francisco. Deux mois plus tard, les taux sont ramenés à zéro. Ils y sont toujours.
ats/hend
Assouplissement pour certaines banques
La Banque centrale américaine (Fed) et l'un des régulateurs des établissements financiers, l'OCC, ont assoupli vendredi les règles de calcul des fonds propres pour certaines grandes banques commerciales. Celles-ci pourront intégrer ces nouvelles règles, jugées moins lourdes que les classiques, lors de leurs tests de solidité du 1er octobre 2015.
JPMorgan Chase, Goldman Sachs, Morgan Stanley, Citigroup, The Bank of New York Mellon, State Street Corp, Northern Trust Corp et U.S. Bancorp peuvent à compter du second semestre choisir de présenter leur ratio de levier, un des principaux critères financiers imposés aux banques en réponse à la crise, suivant la méthode décidée par le Comité de Bâle.