L'onde de choc provoquée par l'aggravation de la crise en Ukraine s'est propagée lundi sur les marchés mondiaux, les principales Bourses européennes terminant en nette baisse, suivi quelques heures plus tard par Wall Street.
La Bourse de Francfort payait le plus lourd tribut en chutant de 3,44%. Celle de Paris a cédé 2,66%, Londres 1,49% et Zurich 2,3%. L'onde de choc s'est propagée jusqu'à Wall Street, où le Dow Jones a lâché 0,95% et le Nasdaq 0,72%.
Ces reculs étaient toutefois modérés par rapport à la chute de la Bourse de Moscou qui a cédé 12%. Le rouble est tombé à un record de faiblesse face à l'euro comme au dollar.
Craintes de sanctions économiques
Les entreprises européennes fortement implantées en Russie, à l'image de Renault et de la Société Générale, se sont fait châtier par les investisseurs qui craignent que d'éventuelles sanctions économiques contre Moscou affectent ces sociétés.
A l'inverse, comme à chaque fois en temps de crise, les investisseurs se sont reportés vers des valeurs refuges comme la dette allemande ou française ou encore le franc suisse et l'or. Le métal jaune a ainsi atteint vers 07H55 GMT son plus haut niveau depuis le 30 octobre, à 1350,37 dollars l'once.
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agences/boi
Le pétrole new-yorkais en forte hausse
Les cours du pétrole ont bondi lundi à New York et clôturé à leur plus haut niveau depuis septembre, dopés par les craintes des investisseurs sur les éventuelles répercussions de la crise ukrainienne sur le marché de l'énergie.
Le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en avril a grimpé de 2,33 dollars à 104,92 dollars le baril, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Selon l'Agence internationale de l'Énergie (AIE), la Russie était en 2012 le deuxième producteur mondial de brut, derrière l'Arabie Saoudite et devant les États-Unis, avec une production représentant 12,6% de l'offre mondiale.