Novartis a dévoilé mardi un important recentrage de son portefeuille. Le géant pharmaceutique bâlois va racheter les produits oncologiques du britannique GlaxoSmithKline (GSK) pour 13 milliards de francs et vendre à GSK sa division des vaccins pour 6,28 milliards.
Cette cession ne comprend en revanche pas les vaccins antigrippaux. Par ailleurs, Novartis a décidé de vendre sa division de santé animale à l'américain Elli Lilly pour 4,23 milliards de dollars.
Les emplois préservés à Prangins
Une coentreprise sera créée entre la division des médicaments sans ordonnance de Novartis et GSK Consumer Health. Le groupe bâlois détiendra 36,5% de la nouvelle société et le groupe britannique 63,5%.
L'usine de Prangins (VD), près de Nyon, est en premier concerné, car c'est là que sont fabriqués une importante partie des médicaments sans ordonnance de Novartis. Le site ne dépendra ainsi plus entièrement de Novartis.
Novartis y emploie près de 900 personnes et ces emplois seront préservés, a indiqué le patron de Novartis Joe Jimenez.
Les collaborateurs concernés seront transférés dans la nouvelle société, dont le nom n'est pas encore connu. La division fait désormais partie d'une entité plus grande qui devrait lui permettre de se développer au mieux, selon Joe Jimenez.
ats/fxl
Le titre en nette hausse
Cette opération était saluée en Bourse, où l'action Novartis grimpait de 2,61% vers 16H20 (14h20 GMT), à 76,65 francs suisses, dans un marché suisse en progression de 1,33%.
A la Bourse de Londres, le titre GSK prenait 5,64% à 1.647 pence.
Des milliers d'employés concernés
Quelque 15'000 des 138'000 employés de Novartis dans le monde seront touchés par cette restructuration.
En Suisse, 1500 collaborateurs sur les 15'000 que compte le groupe sur le territoire helvétique seront concernés, dont plus de la moitié à Prangins (VD), près de Nyon, site sauvé de la fermeture il y a deux ans.
Dans la santé animale, les sites de St-Aubin (FR), avec 90 employés, et le siège mondial de Bâle, avec 240 personnes, sont aussi concernés. Aucun détail n'a été donné sur d'éventuels licenciements ou suppressions d'emplois, ce qui ne rassure pas les syndicats.
Recentrer les activités
Novartis entend ainsi se concentrer se concentrer sur 3 activités fondamentales, les médicaments, les médicaments sans ordonnance et l'ophtalmologie.
Le siège du groupe à Bâle sera essentiellement touché par cette réorganisation. Mais là aussi, sans conséquence pour l'emploi, selon Joe Jimenez.