Après la Commission de la concurrence (Comco) et l'autorité de surveillance de la bourse suisse, le Ministère public de la Confédération (MPC) se penche à son tour sur la fusion entre le français Lafarge et le saint-gallois Holcim. Il examine un éventuel délit d'initié.
Le jour de l'accord de fusion, le 7 avril 2014, l'action du cimentier suisse s'est envolée de 7,3%. Des personnes auraient abusé de leur situation à l'intérieur de l'entreprise pour passer des opérations boursières avant la publication, a rapporté dimanche la SonntagsZeitung.
"Le Ministère public de la Confédération a été informé des faits et examine si les conditions sont remplies pour ouvrir une enquête", a confirmé lundi par communiqué le MPC. Il n'a pas voulu donner d'autres précisions.
ats/dk
Bénéfice en baisse sur trois mois pour Holcim
Holcim a affiché des résultats en baisse au premier trimestre 2014. Le cimentier saint-gallois a vu son bénéfice net reculer à 179 millions de francs, contre 295 millions l'année précédente à la même période.
Le chiffre d'affaires, souffrant d'effets de change négatifs, a également diminué de 5,4% à 4,08 milliards de francs, a indiqué lundi l'entreprise dans un communiqué. Le résultat opérationnel est en revanche ressorti en hausse de 9,3% à 295 millions.
La baisse du bénéfice s'explique par la vente exceptionnelle d'une part de 25% dans Cement Australia au premier trimestre 2013, explique Holcim. Sans cet élément exceptionnel, le profit net aurait crû de 19,6% entre janvier et mars.