Le conseil d'administration d'Alstom a annoncé mercredi étudier l'adossement de sa branche énergie à l'américain General Electric (GE), dont il a reçu une offre ferme de 12,35 milliards d'euros (15 milliards de francs).
"Le conseil d'administration (...) a décidé de mettre en place un comité d'administrateurs indépendants (...) pour procéder, d'ici à la fin du mois de mai, à un examen approfondi de l'offre", selon le communiqué du groupe français.
L'offre de Siemens pas rejetée
S'il a recommandé l'offre de GE, le conseil d'administration d'Alstom ne ferme toutefois pas la porte à d'autres propositions non sollicitées pour la reprise des activités énergie.
Il a dit ainsi avoir pris connaissance d'une déclaration d'intérêt de l'allemand Siemens, qui "aura un accès équitable à l'information lui permettant, le cas échéant, de soumettre une offre ferme".
afp/dk
Siemens améliore son offre
L'allemand Siemens a amélioré son offre d'achat au français Alstom par rapport à une proposition préliminaire faite pendant le week-end, selon un courrier envoyé mardi après-midi et que l'AFP a pu consulter mercredi.
Dans ce courrier, adressé en amont du conseil d'administration d'Alstom, Siemens évalue à une somme comprise entre 10,5 et 11 milliards d'euros les activités énergie d'Alstom et propose de lui céder, en plus de ses trains à grande vitesse, son activité dans les métros.
GE s'engage pour l'emploi en France
Le conseil d'administration d'Alstom s'est tenu mardi soir sous haute surveillance de l'Etat soucieux de préserver l'emploi.
GE s'est engagé auprès de François Hollande à faire croître le nombre de ses emplois en France en cas de rachat de la branche énergie d'Alstom.
Cet engagement est contenu dans une lettre publiée par le journal français "Les Echos" et authentifiée par le groupe américain.
GE s'est également engagé à implanter en France les sièges mondiaux des activités des réseaux d'électricité (Grid), de l'hydroélectricité, de l'éolien en mer et des turbines à vapeur.