Le cours de Twitter est passé pour la première fois ce mardi sous le seuil de 37 dollars depuis sa première cotation le 7 novembre dernier. A 22h15 heure suisse, la chute était de près de 18%.
L'effondrement du cours correspond à l'expiration d'une période d'interdiction de vente des titres détenus par les salariés et dirigeants de l'entreprise depuis son entrée en Bourse, un "lock-up" selon le jargon.
Près de 500 millions actions "libérées"
Selon les détails fournis au gendarme boursier américain (SEC) en mars, le blocage concernait un peu plus de 489 millions de titres, soit 85,9% de son capital.
Plusieurs des principaux actionnaires, parmi lesquels les cofondateurs Jack Dorsey et Evan Williams ou le directeur général Dick Costolo, avaient déclaré le mois dernier qu'ils n'avaient pas l'intention de céder des titres après la fin du "lock-up".
Le fonds Benchmark, qui possède environ 6% du capital, a fait de même. Mais plusieurs autres gros actionnaires semblent avoir voulu vendre leurs actions.
agences/mre
Une baisse de près de 50% depuis décembre
Twitter avait démarré sur les chapeaux de roue après son introduction à Wall Street. L'action avait vu son cours s'envoler sur la première séance, achevée à 44,90 dollars, et atteindre même 73,31 dollars en clôture le 26 décembre.
Depuis ce pic, la baisse a réduit la capitalisation boursière de plus de 18 milliards de dollars, soit d'environ 50%.
Le groupe enchaîne les plus bas historiques depuis qu'il a publié le 29 avril des résultats jugés décevants en terme d'usage de ses services, même si son chiffre d'affaires a facilement dépassé ses objectifs sur les deux derniers trimestres.