Les actionnaires de Credit Suisse ont accepté la plupart des points à l'ordre du jour de l'assemblée générale qui s'est tenue vendredi à Zurich. Celle-ci s'est déroulée sur fonds de tensions avec les Etats-Unis. La banque pourrait devoir verser une amende située d'un milliard de francs pour avoir aidé ses clients américains à flouer le fisc.
Le rapport sur les rémunérations des dirigeants a largement passé la rampe, avec plus de 90% des suffrages. La proposition d'une augmentation du capital conditionnel de 1,2 million de francs a, elle, de justesse recueilli la majorité.
Peter Brabeck a fait ses adieux
Les actionnaires de Credit Suisse ont aussi reconduit Urs Rohner à la tête du conseil d'administration. Les autres administrateurs ont tous été réélus, à l'exception de Peter Brabeck et Walter Kielholz, qui ne se représentaient pas.
Pour leur succéder, les actionnaires ont élu le patron de Roche, Severin Schwan, et le scientifique Sebastian Thrun.
Les twittos de la RTS qui ont suivi l'assemblée en direct:
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Régler le conflit fiscal au plus vite
En préambule aux votes, le président Urs Rohner a déclaré vouloir "tout mettre en oeuvre" afin de régler le conflit fiscal avec les Etats-Unis, "un des problèmes les plus urgents à résoudre".
Urs Rohner a répété que l'établissement coopère avec les autorités américaines, dans le cadre des limites du droit suisse. Lui succédant à la tribune, le directeur général Brady Dougan a pour sa part indiqué, non sans avoir salué les actionnaires en allemand puis en français, vouloir tourner la page dans ce dossier. "Plus vite celui-ci sera résolu, mieux cela vaudra".
Actares fustige
A l'image de la Fondation Ethos, Actares recommande aux actionnaires de Credit Suisse de refuser la décharge au conseil d'administration. Jugeant "incongrue" la hausse des salaires des managers du numéro deux bancaire helvétique, l'association appelle aussi au rejet du rapport sur les rémunérations.
Dans un communiqué diffusé jeudi, Actares fustige "la mentalité de self-service dans la fixation des rémunérations pour les cadres supérieurs de l'entreprise, sa direction et son conseil d'administration. Et cela quand bien même la performance de Credit Suisse est restée modeste".
Actares juge également inacceptables les "continuelles révélations" en lien avec le conflit fiscal avec les Etats-Unis.