![Une amende de 10 milliards de dollars représenterait plus de quatre fois le bénéfice net réalisé par BNP Paribas au premier trimestre. [AFP - LOIC VENANCE]](https://img.rts.ch/articles/2014/image/em29r6-26066385.image?w=1280&h=720 "Une amende de 10 milliards de dollars représenterait plus de quatre fois le bénéfice net réalisé par BNP Paribas au premier trimestre. [AFP - LOIC VENANCE]")
Les Etats-Unis réclament plus de 10 milliards de dollars à BNP Paribas
Washington demande à la banque française BNP Paribas de payer une amende de plus de 10 milliards de dollars pour avoir violé des sanctions américaines contre l'Iran, le Soudan et Cuba.
La justice américaine demande à la banque française BNP Paribas de payer une amende de plus de 10 milliards de dollars (près de 9 milliards de francs) pour avoir violé pendant quatre ans l'embargo américain contre Cuba, l'Iran et le Soudan, rapporte jeudi le Wall Street Journal (WSJ).
BNP négocierait pour payer un peu moins de 8 milliards de dollars (7,2 milliards de francs), écrit le WSJ, citant des sources proches du dossier. Ce montant serait l'une des plus grosses amendes jamais infligées à une banque aux Etats-Unis.
A titre comparatif, Credit Suisse va s'acquitter de 2,8 milliards de dollars (2,51 milliards de francs) pour avoir aidé de riches clients américains à frauder le fisc.
Paiements en dollars
Washington accuse BNP Paribas d'avoir contourné entre 2002 et 2009 des sanctions américaines contre l'Iran, le Soudan et Cuba. La banque y a effectué des paiements en dollars.
BNP a mis de côté 1,1 milliard de dollars (987 millions de francs) pour ce litige.
afp/jgal
Publié
BNP peut-être privée de licence bancaire
Les discussions entre BNP Paribas et le Département américain de la justice achoppent aussi sur la question de la suspension temporaire de la licence bancaire de BNP Paribas aux Etats-Unis.
Cette hypothèse aurait des conséquences lourdes car BNP Paribas veut développer ses activités de banque de financement et d'investissement aux Etats-Unis.
Or une perte de licence lui interdirait de réaliser des transactions en dollars vers ou depuis les Etats-Unis.