Siemens et Mitsubishi Heavy Industries (MHI) prévoit d'injecter 7 milliards d'euros (8,4 milliards de francs) en numéraire dans le groupe industriel français Alstom. Ce projet d'alliance détaillé lundi concurrence l'offre ferme de rachat déposée par l'américain General Electric.
L'allemand Siemens rachèterait les turbines à gaz d'Alstom pour 3,9 milliards d'euros et le japonais MHI mettrait en place trois coentreprises dans lesquelles il injecterait 3,1 milliards. Mitsubishi a également l'intention de proposer à Bouygues, actionnaire à 29% d'Alstom, de lui racheter jusqu'à 10% du capital de la société.
Siemens, qui s'engage avec son partenaire à garantir l'emploi pendant trois ans en France et en Allemagne, prévoit d'établir en France le siège européen de ses activités dans le gaz.
En privilégiant le maintien de l'emploi et une alliance avec Alstom, plutôt qu'un rachat, le tandem espère contrer l'offre de 12,35 milliards d'euros de General Electric qui a les faveurs d'Alstom.
agences/olhor
Dossier présenté mardi aux autorités françaises
Outre la garantie d'emplois de la part de Siemens sur l'activité turbines à gaz, l'alliance entre MHI et Alstom permettrait elle la création de plus de 1000 postes en France, estiment les deux groupes.
Les patrons de Siemens, Joe Kaeser, et de MHI, Shunichi Miyanaga, présenteront mardi matin leur projet au président de la République, François Hollande, avant d'être auditionnés en fin d'après-midi devant l'Assemblée nationale.
Avant de rencontrer les patrons des groupes allemand et japonais, M. Hollande a convoqué une réunion à l'Elysée consacrée au dossier. Le ministre de l'économie Arnaud Montebourg participera à cette réunion et à la rencontre avec MM. Kaeser et Miyanaga, a précisé l'entourage du chef de l'Etat.