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L'Argentine confrontée à un nouveau risque de défaut de paiement

Les marchés financiers argentins ont dévissé après l'annonce de la Cour suprême américaine. L'indice Merval de la Bourse de Buenos Aires a chuté de 10,09%. [Enrique Marcarian]
L'Argentine confrontée à un nouveau risque de défaut de paiement / Audio de l'info / 1 min. / le 17 juin 2014
La Cour suprême américaine a refusé lundi d'examiner l'appel de l'Argentine contre sa condamnation à rembourser 1,33 milliard de dollars à des fonds spéculatifs.

La décision est inattendue et fait craindre un nouveau défaut de la troisième économie d'Amérique latine. La Cour suprême américaine a refusé lundi d'examiner l'appel de l'Argentine contre sa condamnation à rembourser 1,33 milliard de dollars à des fonds spéculatifs.

L'Argentine avait prévenu d'un nouveau risque de défaut si elle devait se plier à cette obligation et les marchés financiers argentins ont dévissé après cette annonce. L'indice Merval de la Bourse de Buenos Aires a plongé de plus de 10% entraînant dans son sillage les autres places latino-américaines.

Accord avec 93% des créanciers

Lors des restructurations de dettes de 2005 et 2010, 93% des créanciers avaient accepté les conditions proposées par Buenos Aires, qui impliquaient un abandon de créances de plus de 70%.

Les créanciers qui avaient refusé ces restructurations, emmenés par les fonds spéculatifs Aurelius Capital Management et NML Capital, avaient fait condamner l'Argentine à leur payer 1,33 milliard de dollars par la justice américaine.

agences/fb

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Réaction de la présidente argentine

La décision a suscité de nouvelles incertitudes sur l'Argentine, après la faillite de 2001, mais la présidente Cristina Fernandez a assuré lundi soir que le pays n'allait "pas se déclarer en défaut de paiement".

Elle a jugé la décision américaine contraire aux intérêts des Argentins et des créanciers qui ont déjà accepté l'échange de dette.

Cristina Fernandez a affirmé que Buenos Aires honorera ses dettes à l'égard des créanciers porteurs de dette restructurée et que le pays évitera le défaut en dépit de la décision de la Cour suprême américaine.

Menace pour d'autres pays

Selon les experts, cette décision, qui était attendue avec anxiété, pourrait encourager d'autres investisseurs à refuser à l'avenir tout effacement de leurs créances, au risque de compromettre des restructurations de dette cruciales pour les pays en difficulté financière, comme la Grèce au printemps 2012.