Ringier refuse l'offre des investisseurs du Cercle des Amis du Temps, a appris lundi la RTS. Ces derniers avaient proposé au nouveau repreneur de mettre sur la table jusqu'à 8 millions de francs pour développer l'offre numérique du quotidien, à condition que le projet éditorial leur convienne.
Malgré plusieurs discussions et rencontres à ce sujet avec le directeur général de Ringier Marc Walder, les deux potentiels partenaires n'ont pas réussi à se mettre d'accord.
Déménagement et suppression de postes
Sur le plan éditorial, les Amis du Temps étaient d'accord pour des synergies avec L'Hebdo au niveau du marketing, de l'administration, voire du site, mais pas au niveau rédactionnel.
Le groupe zurichois, lui, envisagerait une "newsroom" commune avec l'hebdomadaire. Du coup, Le Temps pourrait perdre son ancrage genevois, ce que les Amis du Temps souhaitaient conserver. (cf. ci-dessous)
Selon plusieurs sources, Ringier pourrait supprimer une quinzaine de postes de journalistes sur une rédaction qui en compte environ 70, ainsi qu'une vingtaine de postes dans la vente et le marketing.
Francesca Argiroffo/dk
Déménagement probable à Lausanne
Le Temps pourrait déménager à Lausanne. Selon le directeur de Ringier Romandie Daniel Pillard, cette hypothèse n'est qu'une possibilité, mais elle paraît plus que probable.
Le bail des locaux du Temps à Genève a en effet été résilié. De plus, L'Hebdo, qui n'a plus qu'une quinzaine de journalistes, a de la place à revendre dans ses locaux.