Raiffeisen est un groupe financier d'importance systémique, selon la Banque nationale suisse (BNS). La décision a été prise après consultation de l'établissement bancaire et de l'Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (FINMA), a annoncé mercredi la banque centrale.
D'après la BNS, Raiffeisen propose des services qui sont indispensables à l'économie nationale suisse et ne peuvent être remplacés à court terme, souligne dans son propre communiqué le groupe bancaire saint-gallois.
Dépôts et crédits déterminants
La position de Raiffeisen sur le marché des dépôts et des crédits a joué un rôle déterminant dans la décision de la BNS, explique le communiqué.
Le statut systémique implique des exigences particulières auxquelles Raiffeisen "veillera à satisfaire dans une prochaine étape, en concertation avec la FINMA", ajoute la banque.
ats/asch
Bénéfice en léger recul au premier semestre
Raiffeisen a vu son bénéfice reculer de 1,5% au premier semestre par rapport à la même période de 2013, à 363 millions de francs. Son bénéfice brut s'est également contracté, de 0,2%, à 533 millions, a indiqué mercredi le troisième établissement bancaire de Suisse.
Les actifs sous gestion ont en revanche progressé de 2,8% à 192,3 milliards. "Une hausse réjouissante", note son patron Pieren Vincenz. Le groupe table sur une évolution positive au deuxième trimestre.
Comme UBS et Credit Suisse
Dans le domaine de la finance, l'emploi du qualificatif "systémique" signifie qu'une économie entière est en danger en cas de problème, et non l'entreprise elle-même uniquement. Un risque systémique implique ici qu'en cas de dysfonctionnement de la Raiffeisen, toute l'économie suisse serait paralysée.
La banque, qui gère 16% du marché suisse des hypothèques, rejoint ainsi dans les établissements trop grands pour faire faillite ("too big to fail") UBS et Credit Suisse. PostFinance pourrait se joindre à la liste, selon des experts.