Le produit intérieur brut (PIB) de l'Allemagne a subi un brutal coup de frein au 2e trimestre en reculant de 0,2%, encore plus que prévu, selon un chiffre provisoire publié jeudi par l'Office fédéral des statistiques, Destatis.
Cette perte de vitesse s'explique essentiellement par la contribution "négative" du commerce extérieur -autrefois point fort de l'Allemagne- et la baisse des investissements des entreprises. La consommation des ménages et les dépenses publiques continuent de bien se porter.
Recul attendu
Les derniers indicateurs publiés suggéraient déjà un net ralentissement de l'économie, mais les analystes s'attendaient à un recul de 0,1% seulement. La Bundesbank avait, elle aussi, annoncé un ralentissement de la croissance.
Sur un an, la croissance est de 0,8% par rapport au deuxième trimestre 2013. Les principales institutions nationales et internationales tablent pour le moment sur une croissance du PIB comprise entre 1,7% et 1,9% en 2014.
afp/ptur
Croissance zéro en France et dans la zone euro
La France a vu son PIB en volume stagner au 2e trimestre comme déjà au premier, a annoncé l'Insee jeudi, relevant que la quasi-totalité des moteurs de croissance était en panne. Cela s'explique en particulier par un nouveau recul de l'investissement des entreprises et par une contribution négative du commerce extérieur.
Le PIB de la zone euro a aussi stagné au 2e trimestre, selon l'office européen des statistiques Eurostat. C'est une importante déception dans la mesure où les analystes tablaient sur une croissance de 0,2%.
Les taux d'emprunt de l'Allemagne et de la France à leur plus bas historique
Les taux d'emprunt de l'Allemagne et de la France ont atteint de nouveaux plus bas historiques jeudi matin, la dette de ces pays servant de valeur refuge pour les investisseurs après les chiffres de croissance décevants.
Peu après 8h00, le rendement de l'obligation à 10 ans de l'Allemagne est tombé à 1,020%, celui de de la France à 1,412%.