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Credit Suisse serait impliqué dans la débâcle de Banco Espirito Santo

L'immeuble de la banque Espirito Santo à Pully (VD). [Laurent Gilliéron]
Credit Suisse impliqué dans la déroute de la banque Espirito Santo / Le 12h30 / 1 min. / le 18 août 2014
Le numéro 2 bancaire helvétique serait mêlé à la débâcle de la banque portugaise Banco Espirito Santo, selon le Wall Street Journal. Credit Suisse refuse pour l'heure de commenter l'information.

Credit Suisse serait lui aussi impliqué dans la débâcle de Banco Espirito Santo, affirme le quotidien américain Wall Street Journal. La banque helvétique aurait créé des produits financiers revendus aux clients de la banque portugaise. Pour l'heure, l'établissement helvétique refuse de s'exprimer.

Pour financer l'empire familial?

Les régulateurs portugais chargés de l'enquête sur la dérive de l'établissement auraient identifié au moins quatre outils d'investissement offshore, créés par Credit Suisse et revendus aux clients de Banco Espirito Santo. Ces produits contenaient de la dette émise par les différentes entités du groupe portugais et leur vente, selon le Wall Street Journal, aurait servi à financer l'empire familial de Banco Espirito Santo.

L'envergure exacte de cette affaire n'est pas connue à ce stade. Au début de cet été, les régulateurs estimaient que près de 2,5 milliards de francs de ces produits étaient détenus par des clients de Banco Espirito Santo.

Contacté lundi matin par la RTS, Credit Suisse refuse pour l'heure de s'exprimer.

Katja Schaer/oang

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La société lausannoise Eurofin se défend

Accusée également par le Wall Street Journal, la société financière lausannoise Eurofin a vigoureusement démenti lundi les informations concernant son rôle litigieux dans la déroute d'Espirito Santo.

Eurofin "n'aurait jamais agi comme responsable d'investissement, conseiller ou agent de placement de ces produits financiers de Credit Suisse", précise son communiqué.

Elle dément avoir eu pour "mission principale de servir Espirito Santo".

Plainte de clients dupés

Les clients des produits financiers en cause n'auraient pas été informés de ce qu'ils contenaient.

Ils se sont sentis dupés et se sont plaints de ce manque d'informations.

Les régulateurs ont alors exigé de la banque portugaise qu'elle rachète ces instruments financiers, ce qui a inévitablement causé des pertes abyssales chez Banco Espirito Santo.

Mais on ignore pour l'heure le rôle exact de Credit Suisse dans la vente des produits financiers.