Un tribunal de Francfort a décidé d'interdire au groupe américain Uber d'exercer ses activités de voiturage. Son système permet aux usagers de commander un chauffeur privé par le biais de ses applications Uber et UberPop sur smartphone.
Le service venu des Etats-Unis, qui a fait son entrée sur le marché allemand début 2013, a déjà été interdit dans plusieurs villes dont Berlin.
Appel annoncé
Mais le tribunal de Francfort juge que, comme l'application internet qui permet d'y accéder est la même partout, sa décision a une portée nationale. Il coûterait 250'000 euros (301'800 francs) à Uber par infraction constatée. La start-up californienne va faire appel.
La fédération de taxis BZP s'est félicitée du jugement qui "confirme totalement (son) appréciation juridique", à savoir que le transport de clients "ne peut pas se faire sans autorisation des pouvoirs publics et sans accréditation des chauffeurs".
Présent à Zurich depuis avril 2014, Uber devrait prochainement s'installer à Genève.
agences/pym
Taxis mobilisés
Dans de nombreux pays où il est présent (42 sont référencés), Uber a mobilisé les taxis contre lui, et de nombreux litiges sont en cours, en France ou encore en Espagne, tandis que les "cabs" londoniens sont également partis en campagne contre la société américaine.
Collaboration entre particuliers
Fondé en 2009 et valorisé 18,2 milliards de dollars (16,7 milliards de francs) sur la base de son dernier tour de table en juin, Uber Technologies se présente comme une plateforme de contact entre particuliers et non comme un service de voiturage.
Les chauffeurs engagés par Uber, de simples particuliers dotés de leur propre véhicule, doivent répondre à certains critères avant d'être acceptés.
Uber maintient son service
"Uber va continuer son activité dans toute l'Allemagne", a réagi le groupe dans un communiqué.
Le service reste opérationnel dans le pays et la société va faire appel, a indiqué à l'AFP Pierre-Dimitri Gore-Coty, directeur Europe de l'Ouest d'Uber.
Pierre-Dimitri Gore-Coty n'est pas inquiet outre mesure. Aux Etats-Unis, "il y a un an et demi, nous avions les mêmes batailles", dit-il.
Uber est maintenant présent dans plus de 100 villes des Etats-Unis, 24 se sont ajoutées à la liste la semaine dernière.