Un juge fédéral américain a rejeté mercredi la demande de Raoul Weil, l'ancien numéro trois d'UBS, de faire apparaître des témoins par vidéo-conférence, lors de son procès qui doit s'ouvrir le mois prochain à Fort Lauderdale, en Floride.
Le juge Cohn a reconnu l'importance que pourraient avoir pour la défense ces témoignages, livrés de Zurich. Mais ce sont les conditions dans lesquelles les interrogatoires par vidéo devaient se dérouler qui ont fait pencher la balance.
Conditions du droit américain pas respectées
La proposition faite par la défense prévoyait qu'un officiel suisse puisse juger de l'acceptabilité des questions, ainsi que la possibilité pour les témoins de se rétracter. Des conditions qui ne permettent pas, dit le juge, la bonne tenue d'un procès en droit américain.
Arrêté en Italie, puis extradé à la fin de 2013 aux Etats-Unis, Raoul Weil, qui plaide non-coupable, est accusé d'avoir aidé des contribuables américains à échapper au fisc. Il risque 5 ans de prison.
Pierre Gobet/sbad